Cultiver la terre, épanouir la société et bâtir l’État: la pensée physiocratique des religieux à la naissance du Canton du Tessin (XVIIIe-XIXe s.)
Intervention dans le panel Sciences du ciel et de la terre miroirs des civilisations [Panel #20]
L’analyse porte sur la réflexion et l’action des religieux, intellectuels et politiciens s’engageant pour l’épanouissement économique, social et politique du Tessin fondé sur l’utilisation optimale du territoire alpin selon les principes physiocratiques. La nécessité de dépasser les obstacles naturels et juridiques qui, des siècles durant, ont entravé le chemin des terres tessinoises devient particulièrement aiguë lors du tournant de l’autonomie cantonale.
Bien qu’œuvre de plusieurs personnalités d’envergure comme Vincenzo Dalberti (1763-1849), ecclésiastique, président du gouvernement et fondateur de la section tessinoise de la Société des sciences naturelles suivant les démarches de son ami et correspondant zurichois Paul Usteri (1768-1831), cette thématique demeure inexplorée.
Toutefois c’est au Tessin que les caractères originaux de la pensée physiocratique suisse, évidents dans la critique au service étranger, acquièrent une signification inédite, au vu de l’émigration massive en nombre de secteurs. Le souhait de soutenir la population rurale est donc relevé par des choix et des stratégies politiques tendant à un nouvel équilibre entre la gestion des ressources naturelles et le progrès économique et social, dans lequel le rôle de la religion est essentiel.