Une exploitation sans extraction? Les logiques paradoxales des exploitants miniers au XIXe siècle

Si l’exploitation d’un gisement minier soulève la question de son épuisement et de son impact environnemental, elle implique paradoxalement toujours celle de l’abandon d’une partie de la ressource. Au nom de la pérennité de l’activité, des contraintes techniques ou des coûts économiques, la gestion de l’extraction implique toujours de délaisser une part du gite minéral. Ainsi l’exploitation peut être considérée comme le résultat d’une série d’arbitrages entre la volonté de prélever la ressource et la nécessité de la délaisser. En étudiant les recommandations faites dans les cours d’exploitations minières et les pratiques effectivement suivies dans les exploitations de la compagnie Schneider, cette communication souhaite examiner ces choix qui rendent indispensables l’abandon de la ressource pour mieux l’exploiter. Il s’agit bien d’évaluer à la fois les connaissances géologiques et les capacités techniques qui prévalent à l’exploitation d’un gisement afin de souligner les logiques paradoxales des exploitants miniers contraints à exploiter sans extraire.

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